Dans le ciel azur
le vol plus bleu des corbeaux
noires- leurs ombres terrestres
Merle siffleur
de ton doux chant
ne connais le langage
Le flamant rose
tête sous l’eau
cherche sa patte
Cris par la fenêtre-
pour arrondir les angles
deux nids d’hirondelles
Oreilles au vent
l’âne roux guette l’envol
des feuilles d’automne
Nuages en moutons-
à l’aurore elle veille encore
l’étoile du berger
La menthe verte
dans la fraîcheur du cloître-
religieuse senteur
Bourdonnant silence
piqué d’un coup de cafard
soudain l’abeille !
Le petit lézard-
son œil perçoit l’ombre
un court instant
Fromage et dessert
les mouches et les enfants
s’invitent à table
Un combat sanglant
livré à l’assaut des dards-
courte nuit d’été
Pollen orangé
sur le museau de l’abeille
ô ! keshi shiro
Un singe glisse-
des rires de lianes en lianes-
la peau de banane
Elles se balancent
dans le piège géométrique
les gouttes d’eau
Tortue sur le dos
seule une coccinelle pour
la retourner
Encagée pour vol
la pie poivre et sel déchante
le chat éternue
Sur le caillou blanc
la bête à bon Dieu s’extirpe
du crachat rouge
Pêche au maquereau
l’hameçon pris dans l’ouïe-
le cri de de la mouette
Dans le vent glacé
l’oie des neiges cacarde
en apesanteur